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Archives de Tag: sir john soane

Londres – le musée Soane

15 mercredi Mai 2013

Posted by peccadille in Musées

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Le Sir John Soane Museum est probablement l’un des plus fascinants musées de Londres. Demeure de l’architecte néo-classique Soane, les lieux sont restés inchangés depuis sa mort, en 1837.

Sir Soane Museum

Un architecte néoclassique et un grand collectionneur.

Sir John Soane by John Jackson

John Jackson, Sir John Soane, 1828, Londres, National Portrait Gallery

Sir John Soane est l’architecte le plus représentatif du néoclassicisme anglais. Ses œuvres les plus emblématiques sont sans aucun doute le siège de la banque d’Angleterre et le Dulwich College Art Gallery.

Cependant le musée Soane n’est pas consacré à son œuvre d’architecte mais présente la collection qu’il a patiemment rassemblée tout au long de sa vie. La passion pour les antiquités de Soane naît à Rome, où l’architecte séjourne de 1777 à 1780. Un voyage important tant pour sa carrière que pour son destin de collectionneur. Dans la ville éternelle, il observe et étudie les vestiges antiques et rencontre même Piranèse. Toute sa vie, Soane gardera la nostalgie de l’Italie.

De retour en Angleterre, sa fortune grandissante va lui permettre de constituer une collection aussi large qu’éclectique : livres rares, moulages antiques, œuvres médiévales, maquettes en lièges, tableaux, fragments architecturaux, dessins… Soane accumule les artéfacts, sans doute inspiré par les riches cabinets de curiosités qu’il a vus en Italie.

De la collection privée au musée ouvert aux amateurs

Soane, salle du sarcophageEn 1792, Soane achète une maison au 12 Lincoln’s inn fields. Entre cette date et 1824, il n’aura de cesse d’aménager sa demeure pour y installer au mieux sa collection. Trop à l’étroit, il acquiert rapidement les terrains mitoyens qu’il rebâtit pour y déployer ses objets.

En 1810, Soane décide d’ouvrir sa maison au public… mais pas les jours de mauvais temps. Son ambition ? « Éduquer les amateurs et étudiants en peinture, architecture et sculpture ». Ce souhait n’est pas sans lien avec les activités d’enseignement de l’architecte. Professeur à l’Académie royale depuis 1806, il avait pris l’habitude de laisser ses élèves accéder à ses collections la veille et le lendemain de chacune de ses conférences.

Afin que sa demeure-collection-musée ne soit pas dispersée à sa mort, Soane, prévoyant, fait voter en 1833 par le parlement une loi protégeant ses biens. Celle-ci stipule que les lieux devront demeurer « autant que possible dans l’état dans lesquels il les laisserait ». Et sa volonté fut respectée…

Plongée dans l’intimité d’un architecte-collectionneur du début du XIXe siècle

Gandy, Interior of Soane Museum

Gandy, Interior of Soane Museum

Aujourd’hui, seulement quelques pièces sont ouvertes à la visite. On pénètre d’abord la Breakfast room et la Dining Room, pièces cossues aux murs rouges et chargés d’une multitude de livres. Jusque là, on pourrait encore se croire dans une maison bourgeoise éclairée du début du XIXe siècle, si quelques étrangetés ne mettaient pas la puce à l’oreille. L’exploration se poursuit vers l’arrière de la maison. C’est alors que l’on découvre ce qui est sans doute la pièce la plus spectaculaire de la maison, la salle du dôme, savamment scénographiée. Autour d’un puits de lumière sont disposés sur les murs des centaines de fragments architecturaux. De la balustrade, le visiteur surplombe le sarcophage en albâtre de Sethi Ier, le chef d’œuvre de la collection, acquis par Soane en 1824, alors même que le British Museum en avait refusé l’acquisition, jugée trop onéreuse.

Une telle accumulation de sculptures et de fragments architecturaux dans un si petit espace est une image frappante, surprenante. Le temps idéal pour admirer cette salle est certainement un après-midi de printemps où alternent les gros nuages et vives éclaircies. En effet, la magie du lieu est à son paroxysme lorsque le soleil joue sur les carreaux colorés de la verrière, faisant apparaître ici une tâche rose, là un reflet jaune.

Au sous-sol, le curieux observera quelques pièces fameuses, dont deux petites salles appelées le parloir et la cellule du moine, qui, dans un esprit néogothique, invitent à la mélancolie.

Enfin, le visiteur averti ne manquera pas de demander au gardien de lui révéler les secrets du cabinet de peinture. Grâce à un système ingénieux de cloisons mobiles, Soane a réussi à accumuler ici quatre fois plus de tableaux que n’en permettait raisonnablement la surface des murs. Et quels tableaux ! Hogarth, vedute italiennes… Le dernier volet cache quelque chose de très surprenant…. Mais pour le découvrir, il vous faudra aller à Londres !

Salle à Manger

Si la visite du musée Soane est aujourd’hui si agréable, c’est que la quiétude des lieux est protégée par un règlement très strict. Portables et  sacs doivent obligatoirement être laissés au vestiaire. Le nombre de visiteurs admis simultanément dans la maison est volontairement limité. Quant à la photographie, elle est totalement interdite, mais pour de bonnes raisons… Ce qui explique mon choix de n’illustrer ce billet que de vue anciennes. Les gravures tirées de l’Illustrated News de 1864 représentent les lieux tels qu’ils demeurent encore aujourd’hui. La seule chose ayant évolué est le look des visiteurs !

Pour en savoir plus: le site du musée Soane

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